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Pourquoi Assange est un héros ?

Pourquoi Assange est un héros ?

Pourquoi Julian Assange, le journaliste le plus primé de tous les temps est-il en train de mourir à petit feu, à Belmarsh, une prison haute sécurité, réservée normalement aux criminels ?

Pourquoi un homme qui n’a commis aucun acte répréhensible par la loi est-il torturé à ce point depuis plus de 12 ans ? Calomnié, privé de ses droits, isolé…alors qu’il vivait dans un pays « démocratique » comme le Royaume-Uni ?

Viktor Dedaj, à l’origine du comité de soutien Assange nous explique au micro de Sud Radio, ce que signifie la naissance de Wikileaks pour le maintien de nos droits fondamentaux et pourquoi Julian Assange est devenu l’homme à abattre…

Voir l’entretien en vidéo sur France Soir

Dernière plaidoirie au tribunal de Belmarsh en faveur de la libération de Julian Assange

Les moments forts du tribunal de Belmarsh qui s’est tenu en décembre 2023 à Washington (DC). A la veille de son extradition vers les Etats-Unis, des journalistes, des avocats, des activistes et d’autres témoins experts ont plaidé en faveur de la libération de Julian Assange de la prison où il se trouve injustement emprisonné.

Transcription

Amy Goodman : Le président Biden est soumis à des pressions constantes pour qu’il abandonne les poursuites contre Julian Assange. Le fondateur de WikiLeaks croupit depuis près de cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans la banlieue de Londres, durant l’appel concernant son extradition vers les États-Unis. S’il est extradé, jugé et condamné, Julian Assange risque jusqu’à 175 ans de prison pour avoir violé la loi américaine sur l’espionnage en publiant des documents qui révèlent les crimes de guerre commis par les États-Unis en Irak, en Afghanistan et au-delà.

Un groupe de journalistes, d’avocats et de défenseurs de la liberté de la presse s’est récemment réuni pour témoigner devant le tribunal Belmarsh au National Press Club de Washington. Inspiré par les tribunaux Russell-Sartre de la guerre du Viêtnam, le tribunal Belmarsh a rassemblé une série de témoins experts, des avocats constitutionnels aux journalistes en passant par les défenseurs des droits humains, pour présenter des preuves de l’attaque contre la liberté de la presse et le Premier amendement de la Constitution américaine. Le tribunal a été organisé par Progressive International et la Fondation Wau Holland. J’ai coprésidé le tribunal avec Ryan Grim de The Intercept. Aujourd’hui, nous vous proposons des extraits.

Amy Goodman : Depuis sa première séance, le Tribunal Belmarsh a réuni les plus grands journalistes, avocats et parlementaires du monde, du professeur Noam Chomsky, qui vient de fêter son 95e anniversaire, au président Luiz Lula da Silva, pour témoigner de la menace mondiale qui pèse sur la liberté de la presse. Aujourd’hui, le tribunal Belmarsh revient au Club national de la presse pour sa session la plus urgente, alors que l’affaire d’extradition de l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, entre dans sa phase finale.

En 2010, WikiLeaks est venu dans cette même salle du National Press Club pour présenter une vidéo intitulée « Collateral Murder » (meurtre collatéral), fournissant des preuves de crimes de guerre américains qui allaient changer à jamais la trajectoire de la « guerre contre le terrorisme » et la répression de ses détracteurs par le gouvernement américain. Je me souviens de cette conférence de presse que Julian Assange a si bien tenue. Nous l’avons interviewé le lendemain suDemocracy Now ! alors qu’ils révélaient les images vidéo qu’ils avaient obtenues.

Il s’agit d’une séquence vidéo d’une attaque menée en juillet 2007 par une unité d’hélicoptères américains Apache, dans un quartier de Bagdad appelé New Baghdad. Il y avait plus d’une douzaine d’hommes au sol. Dans l’hélicoptère Apache, vous pouvez les entendre rire et jurer, parce que la vidéo n’est pas celle de militants pacifistes au sol, mais celle de l’intérieur de l’hélicoptère. Ils demandent l’autorisation d’ouvrir le feu sur ce groupe d’hommes. Ils l’obtiennent et les tuent presque tous. Deux d’entre eux travaillaient pour Reuters. Le jeune vidéaste Namir Noor-Eldeen avait 22 ans. Et le chauffeur de tant de reporters de Reuters en Irak, Saeed Chmagh, avait 40 ans. Il avait quatre enfants. Il n’est pas mort dans la première attaque, dans la première explosion. Mais alors qu’il s’éloignait en rampant, l’hélicoptère Apache a de nouveau ouvert le feu et l’a tué. Ils ont tué plus de 12 hommes ce jour-là. Reuters a demandé à plusieurs reprises la cassette vidéo pour voir ce qui était arrivé à leurs collègues. Ce n’est qu’après la publication de cette vidéo par Julian Assange et WikiLeaks qu’ils l’ont obtenue.

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