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Ultime appel au Royaume -Uni : décision le 5 mars 2024

Ultime appel au Royaume -Uni : décision le 5 mars 2024

Manifestation de soutien a Julian Assange à Londres

 

La Haute Cour britannique n’a pas rendu sa décision à l’issue des deux jours d’audience qui ont eu lieu cette semaine (20-21 février). C’est courant mars au plus tôt que Julian Assange saura s’il peut présenter son ultime appel au Royaume-Uni pour empêcher l’extradition vers les États-Unis. Le fondateur de WikiLeaks n’a pas pu assister à l’audience à cause de son mauvais état de santé.
 
L’équipe de défense du journaliste australien a interprété comme un signe favorable que les deux juges de la Haute Cour se soient montrés réellement attentifs, posant des questions pertinentes, ce qui tranchait avec le comportement entre le dédain et l’ennui observé jusque-là de la part des juges britanniques qui ont eu à se prononcer sur le dossier.
 
Rappelons que si cet ultime appel était écarté, l’extradition pourrait intervenir très rapidement, dans les 48 heures selon Stella Assange. Les avocats présenteraient alors un recours de la dernière chance auprès de la Cour européenne des droits de l’homme. Au sujet de l’urgence et de l’attitude du Royaume-Uni à l’égard de cette démarche (surseoira-t-il à l’extradition ?), il est utile de prendre connaissance des propos récents de l’avocat belge Christophe Marchand, chargé de la coordination judiciaire de Julian Assange pour la CEDH« D’où notre préparation à déposer immédiatement un recours auprès de la Cedh. Selon l’article 39, la Cour peut indiquer des mesures provisoires à tout État, le temps de l’instruction de la procédure, et son jugement, qui pourrait durer dix-huit mois. Cette mesure est suspensive. La Grande-Bretagne a jusqu’à présent respecté ses mesures provisoires » (L’Humanité, 20 février 2024).
 
L’inconnue est ici : le Royaume-Uni respectera-t-il la CEDH dans ce dossier hors du commun dans lequel les droits de Julian Assange ont été piétinés de façon systématique depuis quatorze ans, toujours dans le sens de la volonté de Washington ?
Source : Le comité de Soutien à Julian Assange en France
Soutenez Julian Assange en lui écrivant

Soutenez Julian Assange en lui écrivant

Manifestation de soutien à Julian Assange à Londres

Aidez Julian Assange à faire entendre ses mots hors de la prison de Belmarsh en incluant dans votre courrier, du papier vierge avec une enveloppe pré-affranchie avec votre adresse de retour.

Pour écrire à Julian Assange, il vous suffit d’envoyer un courrier à l’adresse suivante :

Mr Julian Assange
Prisoner #: A9379AY
HMP Belmarsh
Western Way
London SE28 OEB
UK 

  • Vous pouvez y rajouter sa date de naissance si vous désirez : 03/07/1971
  • Ne pas oublier d’indiquer vos noms, prénoms et adresse, sinon la lettre ne sera pas livrée !
    Inclure une feuille de papier vierge avec une enveloppe pré-adressée avec laquelle Julian pourra vous répondre.  Elle doit être affranchie (timbres du Royaume-Uni uniquement) : 2 timbres de première classe du Royaume Uni pour le courrier international.
  • Toutes les lettres sont lues par Belmarsh et la sécurité. N’envoyez pas de lettres contenant des sujets sensibles.
  • Vous pouvez envoyer des lettres, des photos, des dessins. Rien d’autre.
  • Les cartes postales ne sont pas autorisées

Si vous vivez ailleurs qu’au Royaume-Uni, vous pouvez acheter des timbres anglais ici 

Vous pouvez également écrire à Julian en passant par le service
Email a prisoner.

  • Vous devez ouvrir un compte qui coûte 5£ ou environ 6$.
  • Chaque page A4 coûte environ 50p (environ 60 US cents) et est livrée à la prison où elle est imprimée et remise au prisonnier.
  • Il a la possibilité de répondre si vous ajoutez un petit supplément.
  • Vous pouvez envoyer jusqu’à 4 photos avec votre lettre.
  • Vous pouvez indiquer à Julian l’action que vous entreprenez, par exemple écrire à votre représentant politique ou à un journal, ou participer à une manifestation publique.
  • Faites attention à ce que vous écrivez, car toutes ses lettres sont lues.

Autre lien pour écrire à Julian Assange 

S’il vous plaît, écrivez une lettre à Julian, il apprécie vraiment que quelqu’un fasse quelque chose pour lui. Faites-lui savoir ce que vous faites pour l’aider, par exemple en écrivant à votre représentant politique, à votre journal local, à votre chaîne de télévision et de radio locale, en organisant des manifestations, etc. Il souffre de dépression et de toutes sortes de problèmes.
Pourquoi Assange est un héros ?

Pourquoi Assange est un héros ?

Pourquoi Julian Assange, le journaliste le plus primé de tous les temps est-il en train de mourir à petit feu, à Belmarsh, une prison haute sécurité, réservée normalement aux criminels ?

Pourquoi un homme qui n’a commis aucun acte répréhensible par la loi est-il torturé à ce point depuis plus de 12 ans ? Calomnié, privé de ses droits, isolé…alors qu’il vivait dans un pays « démocratique » comme le Royaume-Uni ?

Viktor Dedaj, à l’origine du comité de soutien Assange nous explique au micro de Sud Radio, ce que signifie la naissance de Wikileaks pour le maintien de nos droits fondamentaux et pourquoi Julian Assange est devenu l’homme à abattre…

Voir l’entretien en vidéo sur France Soir

Mobilisation en France pour la libération de Julian Assange

Mobilisation en France pour la libération de Julian Assange

affiche film Ithaka

Julian Assange est en prison depuis plus de 15 ans maintenant alors qu’il n’a fait que  son travail de journaliste. 

Julian Assange a été sali et trainé dans la boue parce qu’il dérangeait. Aujourd’hui, même s’il a été lavé de tout soupçons et que les accusations qui pesaient contre lui ont été levées, il est enfermé dans une prison haute sécurité, comme un criminel. S’il est extradé vers les Etats-Unis, il risque 175 ans de prison.

Ce soir à 20h, à l’Espace St-Michel, le comité de soutien en faveur de la libération de Julian Assange vous convie à une projection du film Ithaka. La projection sera suivie d’un débat avec Eva Joly, eurodéputée, Eric Alt, magistrat et administrateur d’Anticor.

La liberté de la presse et des media en général est un pilier fondamental pour le bon fonctionnement de nos démocraties.

Mobilisons-nous pour la libération d’un des plus grands défenseurs de nos libertés. #FreeAssangeNow

Dernière plaidoirie au tribunal de Belmarsh en faveur de la libération de Julian Assange

Les moments forts du tribunal de Belmarsh qui s’est tenu en décembre 2023 à Washington (DC). A la veille de son extradition vers les Etats-Unis, des journalistes, des avocats, des activistes et d’autres témoins experts ont plaidé en faveur de la libération de Julian Assange de la prison où il se trouve injustement emprisonné.

Transcription

Amy Goodman : Le président Biden est soumis à des pressions constantes pour qu’il abandonne les poursuites contre Julian Assange. Le fondateur de WikiLeaks croupit depuis près de cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans la banlieue de Londres, durant l’appel concernant son extradition vers les États-Unis. S’il est extradé, jugé et condamné, Julian Assange risque jusqu’à 175 ans de prison pour avoir violé la loi américaine sur l’espionnage en publiant des documents qui révèlent les crimes de guerre commis par les États-Unis en Irak, en Afghanistan et au-delà.

Un groupe de journalistes, d’avocats et de défenseurs de la liberté de la presse s’est récemment réuni pour témoigner devant le tribunal Belmarsh au National Press Club de Washington. Inspiré par les tribunaux Russell-Sartre de la guerre du Viêtnam, le tribunal Belmarsh a rassemblé une série de témoins experts, des avocats constitutionnels aux journalistes en passant par les défenseurs des droits humains, pour présenter des preuves de l’attaque contre la liberté de la presse et le Premier amendement de la Constitution américaine. Le tribunal a été organisé par Progressive International et la Fondation Wau Holland. J’ai coprésidé le tribunal avec Ryan Grim de The Intercept. Aujourd’hui, nous vous proposons des extraits.

Amy Goodman : Depuis sa première séance, le Tribunal Belmarsh a réuni les plus grands journalistes, avocats et parlementaires du monde, du professeur Noam Chomsky, qui vient de fêter son 95e anniversaire, au président Luiz Lula da Silva, pour témoigner de la menace mondiale qui pèse sur la liberté de la presse. Aujourd’hui, le tribunal Belmarsh revient au Club national de la presse pour sa session la plus urgente, alors que l’affaire d’extradition de l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, entre dans sa phase finale.

En 2010, WikiLeaks est venu dans cette même salle du National Press Club pour présenter une vidéo intitulée « Collateral Murder » (meurtre collatéral), fournissant des preuves de crimes de guerre américains qui allaient changer à jamais la trajectoire de la « guerre contre le terrorisme » et la répression de ses détracteurs par le gouvernement américain. Je me souviens de cette conférence de presse que Julian Assange a si bien tenue. Nous l’avons interviewé le lendemain suDemocracy Now ! alors qu’ils révélaient les images vidéo qu’ils avaient obtenues.

Il s’agit d’une séquence vidéo d’une attaque menée en juillet 2007 par une unité d’hélicoptères américains Apache, dans un quartier de Bagdad appelé New Baghdad. Il y avait plus d’une douzaine d’hommes au sol. Dans l’hélicoptère Apache, vous pouvez les entendre rire et jurer, parce que la vidéo n’est pas celle de militants pacifistes au sol, mais celle de l’intérieur de l’hélicoptère. Ils demandent l’autorisation d’ouvrir le feu sur ce groupe d’hommes. Ils l’obtiennent et les tuent presque tous. Deux d’entre eux travaillaient pour Reuters. Le jeune vidéaste Namir Noor-Eldeen avait 22 ans. Et le chauffeur de tant de reporters de Reuters en Irak, Saeed Chmagh, avait 40 ans. Il avait quatre enfants. Il n’est pas mort dans la première attaque, dans la première explosion. Mais alors qu’il s’éloignait en rampant, l’hélicoptère Apache a de nouveau ouvert le feu et l’a tué. Ils ont tué plus de 12 hommes ce jour-là. Reuters a demandé à plusieurs reprises la cassette vidéo pour voir ce qui était arrivé à leurs collègues. Ce n’est qu’après la publication de cette vidéo par Julian Assange et WikiLeaks qu’ils l’ont obtenue.

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